Côte sud du Pérou: Nazca à Pisco (Jours 17 à 20) |
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Nazca à Pisco (Jours
17 à 20)
Puno
Cuzco
Arequipa
Samedi
10 Juin. Après des passages incroyables à près de 5000m (au clair de
lune), nous plongeons de l´autre côté des Andes et dans un sommeil profond.
Vers 5h00 du mat´ une secousse sismique nous arrache du sommeil. L´assistant
du chauffeur est accroché à mon bras et me fais vaciller de gauche à droite
en criant : "Nazca!". Nazca... Nazca, comment ça Nazca... nous devions
arriver à 8h00! Nous sommes jetés comme des malpropres (ok, on sent peut
être un peu sous les bras...) au beau milieu de la panaméricaine, en pleine
nuit... sans ami. Ah aventure, quand tu nous tiens! Nous interceptons illico
un taxi qui nous conduit vers le centre ville désert, puis débusquons un
petit hôtel vers 5h40. Vers 9h00 après 43s de sommeil cumulé, nous partons
en van pour le cimetière pré inca de Chauchilla. Après la visite d´un
atelier musée d´extraction d´or et d´une petite fabrique de céramique
(imitation de l´artisanat des Nazcas) nous montons dans une grosse Chevrolet
(genre pulp fiction) en direction du fameux cimetière. En route, Jesus,
notre chauffeur-guide nous explique tout sur la civilisation Nazca et sur
les fameuses lignes, des animaux stylisés, gigantesques, gravés à même le
désert (entre -300 et 800) et visible uniquement d´avion! (Au moment où
j´écris un condor me passe au dessus de la tête). Bref, l´avion ça coûte un
peu cher et le cimetière du style "le retour des morts vivants" ça nous
branchait bien! Et effectivement, des momies dispersées en plein désert avec
des cheveux de parfois 3m de long, couvertes de lambeaux de tissus anciens
et disposées au milieu de crânes et d´ossements divers... ça l´fait pas mal!
Retour à Nazca (début d´après midi) qui contraste fortement avec Cuzco. Ici
point de bonnet ni de poncho mais des jupes légères et des débardeurs.
Ambiance tropicale, grosses Chevrolets pourraves et non chalance de mise.
Bye bye les Andes, bienvenido al desierto!
Dimanche
11 Juin. Nous quittons Nazca à 7h30 pour nous rendre à Ica. La
panaméricaine d´abord rectiligne, longe et coupe la zone caillouteuse des
lignes de Nazca puis sillonne quelques petites montagnes de pierre blanche,
ocre et rouge. Aux environs d´Ica, les cailloux se transforment en sable et
les montagnes en petites dunes. Le ciel prend alors une étrange couleur
rougeâtre. Nous parvenons enfin à destination et sautons dans un taxi pour
Huacachina (à 4 kms de là). Vision hallucinante à l´arrivée. Autour d´un
petit oasis verdoyant (lagune + palmiers) sont disposés quelques hôtels
entourés et dominés par d´immenses dunes de sable dignes du sahara. Nous
décidons très vite de gravir l´une d´entres elles (la plus haute en l´occurence!).
45mn d´ascension douloureuse avant de profiter du panorama magique depuis la
ligne de crête du sommet. De tous les côtés, des dunes tapissent l´horizon
et une centaine de mètres (ou plus?) en contrebas l´eau verte de la lagune
de Huacachina rend le tableau presque parfait. Des familles mêlées aux
touristes, s´adonnent aux joies du surf, du buggy (véhicule tout terrain) ou
du pédalo (sur la lagune uniquement... ) pendant que nous nous délectons de
ce décors fantastique (en sirotant une petite bière). Le soir repas italien
en bordure de lagune pour oublier un peu le traditionnel tiercé culinaire
local : soupe + riz + viande quelconque ...
Lundi
12 Juin. Ce matin nous partons pour Pisco, la ville côtière
péruvienne qui a donné son nom à la boisson nationale la plus populaire. Une
heure de paysages sablonneux, poussiéreux, ¨dunesques¨, quasi-sahariens plus
tard nous atteignons notre objectif. A première vue, cette petite ville n´a
rien d´extraordinaire. Ambiance côtière un peu glauque avec ces boutiques de
souvenir en coquillage, ces machines à sous à profusion et ces restaurants
touristiques clonés les uns sur les autres. A deuxième vue, cette ville n´a
vraiment rien d´attachante avec ces petites maisons carrées sans charme
colonial, son église coloniale décrépie et infestée de pigeons et son port
de commerce crado. A troisième vue, la plaza de armas n´est pas désagréable
avec son David et sa Marie (2 bretons rencontrés brièvement à Nazca 2 jours
plus tôt) que nous apercevons sur un banc face à nous. Ils partent dans
quelques jours aux Etats-unis puis au Canada pour finir leur tour du monde.
Nous buvons quelques petites bouteilles de bière en leur compagnie (jusqu´au
soir...) avant de finir la soirée dans un petit restaurant
populaire.
Mardi
13 Juin. Départ vers 7h30 pour la presqu´île de Paracas, située à une
vingtaine de kms au sud de Pisco, afin d´embarquer pour les
iles ballestas
(le but de notre présence ici...). Ces îles, surnommées les Galapagos du
pauvre, sont surpeuplées d´oiseaux en tout genre (pélicans, cormorans,
zarzillos) mais aussi (et surtout) de phoques, d´otaries, de quelques
dauphins et des très rares pingouins péruviens. Sur le trajet, nous
observons ¨el Candelabro¨, un énorme géoglyphe gravé sur une colline (et
visible uniquement de la mer). Nous poursuivons notre traversée jusqu´au
fameuses iles et observons avec exitation des tonnes d´oiseaux (qui
fournissent le guano, un engrais d´une grande importance pour le Pérou) et
de sympathiques colonies de gros mammifères marins moustachus (phoques et
otaries) qui peuplent les rochers et poursuivent par moment notre
embarcation! Une heure plus tard retour sur Paracas puis sur Pisco où nous
retrouvons nos potes David et Marie pour assister au match de coupe du monde
France-Suisse! Résulat décevant: 0-0. Nous errons un long moment sur la
plaza de armas puis partons manger dans un comedor qui retransmet le match
(de coupe du monde) Brésil-Croatie. Résultat satisfaisant pour les péruviens
tous supporters (par défaut) de l´équipe brésilienne (1-0). Nous quittons
peu après Marie et David pour le terminal de bus Ormeño d´oû nous partons
pour Arequipa. Nous comptons de toutes façons les revoir très prochainement
sur Toulouse (ils envisagent d´ouvrir un gîte dans les Pyrénées). Nous
partons en direction de la panaméricaine (5 kms plus loin) d´où nous devons
prendre notre correspondance pour Arequipa. Arrivés quelques minutes après
(vers 18h). Nous apprenons avec joie que notre bus ne viendra pas (cool)
mais qu´en échange, un autre bus d´ormeño de catégorie supérieure passera
nous prendre vers 21h15. 3 heures d´attente (inter)minable dans un rade
pourrave à siroter de la bière cristal et à écrire nos mésaventure en
attendant notre ¨Royal Class¨Ormeño.
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